Au lieu d’agir comme des
comme des Hommes de Valeurs…
La politique a toujours été comprise comme une science, une
manière d’agir, qui a pour objet de répondre aux préoccupations publiques des
citoyens dans un État donné.
Aujourd’hui, bon nombre de citoyens s’interroge, d’abord sur
le sens et la véritable fonction de la politique, ensuite sur l’altruisme et
l’opportunisme de ses hommes et enfin sur ce que sont devenues les valeurs
éthiques.
Le Sens et
la Fonction politique
le mot politique renvoie à « l’Art de s’occuper, de
gérer les affaires publiques de la cité », mais rares en sont les artistes.
Ainsi, l’idée de gestion exige une façon de penser, de voir,
de mettre en place des stratégies, de conduire
et de faire travailler les hommes vers une direction, des objectifs et
des résultats, le tout contenu dans un ensemble concordant, répondant aux
besoins et attentes de la population.
Aussi, les choix politiques ont pour impératifs, une prise
de conscience méticuleuse et tatillonne, une analyse profonde des situations et
des opportunités à saisir, une bonne planification des actions, une
organisation des fonctions, une coordination des tâches, une bonne
communication et un contrôle permanent des informations avant toute prise de
décision, donc un exercice qui postule à un choix des hommes politiques au
niveau des différentes instances décisionnelles.
De ce fait, l’homme d’état pour parler d’homme politique
demeure « un otage de la prudence,
un porte parole du peuple et de l’opinion qui doit rester fidèle à la vérité
pour éviter de porter le fardeau du souvenir de ses promesses que les électeurs
conservent précieusement dans leur mémoire », disait le feu Juge Kéba
MBAYE, d’où tout l’intérêt de consulter, l’arrogance, l’altruisme et
l’opportunisme qui anime les hommes politiques.
L’Altruisme
et l’Opportunisme des Hommes Politiques
Aujourd’hui, cette fonction politique est dépourvue de sa
quintessence à cause de l’altruisme et de l’opportunisme des hommes politiques, on aurait dit des
politicards, de son sens étymologique, des politiciens qui font de la petite
politique, par intérêt personnel ou plutôt de l’attitude politique d’un
politicien sans scrupule, sans envergure. C’est cette définition au quelle se
prêtent nos politiciens ou politiques d’aujourd’hui dans la conduite des
affaires publiques et dans la gestion des deniers publics.
Ils sont devenus des arrivistes sans vergogne et sans
dignité vis-à-vis des responsabilités qui leur sont confiées et la manière dont
elles sont exécutées, on aurait dit des sans pitié, des hors la loi, des individus
difficiles à cerner et à maîtriser dans leurs jeux avec leurs corollaires de mensonges,
de détournements, d’enrichissements illicites et de promesses non tenues.
Et, comme disait Rousseau Jean Jacques : « Pour connaître les hommes, il faut
les voir agir, dans le monde on les voit parler, ils exposent leurs discours et
cachent leurs actions mais dans l’histoire ils sont dévoilés, et on les juge
par les faits. Leurs propos aident même à les apprécier car comparant ce qu’ils
font à ce qu’ils disent, on voit à la fois ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent
paraître, plus ils se déguisent, mieux on les connait ». Cependant, la
seule alternative pour remédier à cette situation demeure un changement positif
de nos comportements dans nos œuvres et dans nos actions de tous les jours, un
retour aux valeurs éthiques.
Invitation
à un Retour aux Valeurs Éthiques
Les Valeurs sont ce qui donne sens et direction à notre vie.
Elles correspondent à ce qui nous importe le plus et doivent répondre à nos
actes pour nous donner un sentiment de cohérence et de plénitude. Les valeurs
font également partie intégrante de la manière dont nous entrons en relation
avec les autres et avec le monde. Elles contribuent aussi bien à la réussite
personnelle qu’à l’harmonie sociale.
Ces valeurs doivent constituer tout ce que l’individu
considère subjectivement comme étant vraies ou importantes. Elles peuvent être
soit des préférences ou des principes. Les préférences sont des choix
personnels qui sont subjectifs et qui peuvent changer à tout moment. Par contre
les principes, comme l’honnêteté, la compassion…sont conséquents (logiques),
universels, transculturels et objectifs. La grande différence entre les deux
types de valeurs est que les préférences sont des choses « à avoir », alors que les
principes sont des « manières
d’être ».
Comme valeurs, nous pouvons citer : la paix, le respect, l’amour, la tolérance,
le bonheur, la responsabilité, la coopération, l’humilité, l’honnêteté, la
simplicité, la liberté, l’unité…que les travailleurs d’aujourd’hui à
quelque échelle qu’ils soient doivent inscrire en lettres d’or dans leur agenda
quotidien comme vertus cardinales et principes sacro saints qui doivent guider
leurs pas et leurs actions.
Ces valeurs universelles forgent le caractère qui engendre
les comportements bénéfiques à l’individu, aux autres et à la communauté. Elles
contribuent au bien être de tous, empêchent le mal à l’individu et à la
société, elles sont l’essence des rapports sains et sont essentiels dans la
conduite des affaires et la conservation d’une société démocratique où bon
nombre de citoyens se retrouverait dans les prises de décisions politiques.
Adultes, jeunes et enfants ont aujourd’hui besoin de voir
l’effet de leurs comportements et de leurs choix et d’apprendre en conséquence
à effectuer des choix en étant conscients de leurs effets induits.
Si les jeunes doivent dans cette société contemporaine,
intégrer ces valeurs non seulement dans leur vie d’adulte, mais dans la société
en général, il est alors important qu’ils explorent la question de la
responsabilité sociale ou sociétale et de la bonne gouvernance et qu’ils aient des modèles
d’adultes qui soient l’exemple de ces valeurs.
Me. DIOP Ousmane, Juriste en
Environnement_QHS
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